Saint-Antoine de Pont d’Arratz tient son nom, des religieux Antonins qui s’y installèrent en 1146 et d’un pont construit par les Romains pour traverser la rivière.
En 1176 ils commencèrent la construction d’un Hospital pour avoir davantage de place pour soigner les malades du « mal ardent » appelé aussi « feu de Saint Antoine ». Cette maladie était provoquée par l’ergot du seigle dont la fermentation empoisonnait la farine et provoquait des sortes de brulures, de gangrène et des hallucinations.
Les Antonins s’étaient fait une spécialité de combattre l’ergotisme et leur réputation était grande. Veuve Gaillard d’Ascort, propriétaire de la seigneurie dont le mari était mort en croisades fit don de ses biens aux moines qui construisirent le portail de l’église en 1204. Ce portail quadrilobé de style mozarabe est remarquable.
En 1346 un fossé vint protéger le bourg des brigands car des foires importantes se tenaient sur la place du village.
Les Antonins restèrent ici jusqu’en 1777 et furent remplacés par les Chevaliers de Malte jusqu’en 1789 où la révolution mis un terme à tous les ordres monastiques.
L’église de Saint-Antoine porte le « T » (« tau ») des Antonins sur l’une de ses clefs de voûte et possède un reliquaire du saint en forme de bras dérobé en mai 2020.
Sa porte, hispano mauresque, construite en 1204 à trois voussures romanes reposant sur chapiteaux et colonnettes, le tympan est découpé en quatre lobes outrepassés. A l’intérieur de magnifiques peintures murales des XV° et XVI° ont été découvertes. L’église a été inscrite au titre des monuments historiques en 1963.
La commanderie de Saint-Antoine construite au XII° siècle est inscrite au titre des monuments historiques en 1972 a dû être une des premières annexes dépendant de celle de Toulouse. Elle a été installée sur la route reliant Agen à Lectoure pour soigner les pèlerins en route pour St Jacques de Compostelle et atteints du « mal ardent » ou feu de Saint Antoine.
Le pape Pie VI supprime l’ordre des Antonins en 1776 et transfère ses biens aux Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem en 1777. Les biens sont saisis à la Révolution et l’hôpital disparaît.
Lavoir du XIX° siècle alimenté par des sources d’eau fraîche dont le trop plein se déverse dans la rivière voisine l’Arratz.
Vous pourrez vous y reposer, un hamac vous tend les bras dans un écrin de verdure parsemé de fleurs.